« Entrer dans le Jubilé de l'Espérance »
Dans notre société, le décompte des années se fait à partir d'un événement, celui de la naissance de Jésus-Christ. Ce simple fait souligne l'importance de cette naissance. Elle constitue la venue du Fils de Dieu dans notre monde. Dans un monde en proie au doute, au découragement, à la peur de l'avenir, notre société et nos contemporains attendent, sans même le savoir, une espérance. Face à cette situation, le pape François formule un vœu dans la bulle d'indiction du Jubilé : « Puisse le Jubilé être pour chacun l'occasion de ranimer l'espérance » (Spes non confundit – L'Espérance ne déçoit pas § 1).
Cette naissance de Jésus, ce que nous appelons également le mystère de l'Incarnation constitue précisément la source de notre espérance. Dans la nuit de Noël, un « porte-parole de Dieu » venu avant la naissance du Christ, le prophète Isaïe, parlait d'une espérance qu'il attendait : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1). Cette espérance est mise en lien avec la lumière. Cette image sera reprise dans les évangiles et sera associée à la venue de Jésus, le Fils de Dieu se faisant semblable aux hommes. Nous l'entendrons dans l'évangile du jour de Noël : « le Verbe (le Christ) était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jn 1,9). En Jésus, la promesse s'accomplit, l'espérance vient briller au milieu de nous.
Cette année jubilaire placée sous le signe de l'espérance nous est donnée pour nous rappeler quel est le cœur de notre espérance : le Seigneur Jésus-Christ. Cette année sainte nous est donnée pour que nous soyons davantage pèlerins d'espérance. Ouverte à Rome le 24 décembre par le pape, elle le sera dans le diocèse le dimanche 29 décembre lors de la messe de 10h30 à la Cathédrale. Puisse cette année jubilaire affermir notre foi et nous aider à « réenchanter » notre monde.
Bonne préparation et bonne entrée dans le Jubilé de l'Espérance,
Abbé Alexandre Gérault
Recteur de la Cathédrale