« Habemus papam ! »

Au lendemain de Pâques, le pape François est retourné vers le Père. Au cœur du temps pascal, le cardinal américain Robert Prevost est devenu le nouveau successeur de Pierre sous le nom de Léon XIV. Alors que l'Église faisait mémoire de la mort et de la résurrection du Christ, comment ne pas voir dans ce double évènement la présence du Christ ressuscité auprès des siens ! L'accueil d'un nouveau pape n'est pas semblable à ce que nous pouvons connaître dans le reste de la société à la faveur d'une élection locale ou nationale où un élu succède à un autre élu. Dans la désignation d'un pape, il y a avant tout la « main de Dieu ». Le nouveau successeur de Pierre est celui que le Bon Pasteur suscite et donne à son Église pour la conduire dans le monde présent.

Le choix du prénom pour un pape est loin d'être anodin. Il dit quelque chose de ce qu'est le nouveau successeur de Pierre. Il est l'expression de la [...]

« Habemus papam ! »

Au lendemain de Pâques, le pape François est retourné vers le Père. Au cœur du temps pascal, le cardinal américain Robert Prevost est devenu le nouveau successeur de Pierre sous le nom de Léon XIV. Alors que l'Église faisait mémoire de la mort et de la résurrection du Christ, comment ne pas voir dans ce double évènement la présence du Christ ressuscité auprès des siens ! L'accueil d'un nouveau pape n'est pas semblable à ce que nous pouvons connaître dans le reste de la société à la faveur d'une élection locale ou nationale où un élu succède à un autre élu. Dans la désignation d'un pape, il y a avant tout la « main de Dieu ». Le nouveau successeur de Pierre est celui que le Bon Pasteur suscite et donne à son Église pour la conduire dans le monde présent.

Le choix du prénom pour un pape est loin d'être anodin. Il dit quelque chose de ce qu'est le nouveau successeur de Pierre. Il est l'expression de la marque qu'il souhaite imprimer durant son pontificat. Le précédent pape à avoir porté ce prénom fut le Vicaire du Christ au tournant des XIXe et XXe siècle. Son pontificat, avec l'encyclique Rerum novarum, marque le début de ce que l'on appellera par la suite la doctrine sociale de l'Église. A l'heure où notre société est marquée par la mondialisation, par des changements sociétaux importants, qu'en est-il du respect de la dignité de la personne humaine ? C'est ce dernier point qui a guidé le pape Léon XIII dans toutes ses prises de positions. Il ne fait aucun doute que celui qui a choisi le prénom de Léon XIV s'inscrira dans la même perspective.

Il est essentiel que nous priions pour le nouveau successeur de Pierre afin qu'il nous aide par la vérité de sa parole, par sa charité pastorale à accueillir le Christ. Dans sa première prise de parole au soir de son élection, le pape a eu ces mots : « Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme cette place, à bras ouverts ». Répondant à l'appel du nouveau successeur de Pierre, en communion avec toute l'Église, puissions-nous grandir avec lui dans la réponse à l'appel du Seigneur.

Abbé Alexandre GÉRAULT
Recteur de la Cathédrale